L1 UPPA 2015-2016
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le deal à ne pas rater :
Cartes Pokémon 151 : où trouver le coffret Collection Alakazam-ex ?
Voir le deal

27/11/15 litté du 18

Aller en bas

27/11/15 litté du 18 Empty 27/11/15 litté du 18

Message par bastiencastéran Dim 29 Nov - 17:39

Littérature XVIIIe s. du 27/11/15

Fin cours : Espaces, lieux, objets...

Dans les liaisons dangereuses → l'espace est traité différemment.
• effort de concentration. L'espace est très resserré. Petites distances entre les lieux mentionnés. Opposition forte entre la grande ville Paris et la campagne. Assez peu de lieux mentionnés. Pas de description. L'action se concentre au cœur de la rive droite de Paris. La rue reste un lieu abstrait.
• Lieux clos. Intérieur des hôtels particuliers (boudoirs, chambres, loge de théâtre...), lieux de l'intimité. Même à la campagne. Il faut des clés pour ouvrir les portes.
• Lieux stylisés. Dépouillement (fait penser à la tragédie). Pas de description. Restent abstrait. Mentionnés, quelques détails seulement. Juste des décors et non plus des lieux à proprement parlé.
Monde clos, compartimenté à l'atmosphère confinée et intime.
Il se reproduit la même chose à la campagne (même si l'on sort et se promène) qu'à la ville. L'essentiel se déroule à l'intérieur aussi.
Mention du corps dans cet espace. Le lieu est investi de cette « ambition ».
Ce sont les lettres qui voyagent et non les personnages (pour l'action).

→ ce qui est flagrant : l'évocation des lieux sous forme de descriptions est réservée à d'autres formes littéraires et non au roman. L'écrivain raconte plus qu'il ne représente (diégèse). Effort de stylisation ou d'abstraction : s'explique par le fait que le roman vise ce qu'il y a dans les cœurs. Visée de l'humain, recherche d'une vérité sur l'Homme. L'espace est moins un contenu qu'une forme de récit. Lorsqu'ils sont présents, ils sont porteurs d'une signification particulière et forment le récit (boucle dans Manon Lescaut, lien dans les liaisons dangereuses).


Nouveau cours : L'inscription du temps dans le roman français du XVIIIe s.

Pratique romanesque : dimension spatio-temporelle.
Le temps relèverait plus du contenant. L'étude du temps touche à la forme qu'au contenu et plus qu'au fond.
Thème récurent : catégorie de contenus (jeunesse, vieillesse, passage du temps...).
Dimension temporelle → contenu dans les romans historiques.
Rythme du récit.
Genette : différence entre le temps de l'histoire (diégèse) et le temps de la narration. Temps raconté et temps mis à raconter. Du jeu entre ces deux temps, le roman peut tirer un certain nombre d'effets de sens.

• LE TEMPS DANS MANON LESCAUT :
Durée de l'histoire : 4 ans (2+2 ans).
Durée de la narration : environ 300 pages.

Temps de l'histoire :
• narration intercalée : mélange d'une narration ultérieure et d'une narration directe (commentaires, réflexions...). Couvre une durée de 4 ans que l'on peut reconstituer en recoupant les témoignages des narrateurs. Met en place une chronologie détaillée.
• Rythme : les événements sont racontés sous forme de scènes, de tableaux, de sommaire (résumé dans lequel l'action est accélérée). Alternance de phases de récit d'action et de récit de réflexion. Effet de concentration ou de dilatation du temps. Des Grieux narre les événements de façon synchronique (dans l'ordre dans lesquels ils se sont produits) mais de temps en temps, il anticipe (prolepses) sur le dénouement fatal.
• « Effets de condensation et d'étirement » : rythme non homogène. Rapidité puis étirement du temps.
Maintien d'une tension vers l'avant. Le temps est linéaire (un seul narrateur -à la fois-, perspective synchronique). Boucle, Des Grieux est revenu presque à son point de départ. Cyclique dans la narration.

• LE TEMPS DANS LES LIAISONS DANGEREUSES :
Environ 500 pages pour 6 mois.

Temps de l'histoire :
• Chronologie : effort de datation précise des lettres. Mois du 3 août au 14 janvier. Durée condensée, resserrement. Continuité rompue au gré des changements de lettres. Il y a des blancs, des ellipses narratives. Le temps extérieur à l'histoire importe peu contrairement à la chronologie des lettres. Le facteur temps est plus importe que le facteur espace. Effets narratifs qui découlent de l'ordre des lettres. L'auteur prend en compte le délai nécessaire que les lettres prennent à arriver. Ironie tragique.

bastiencastéran

Messages : 2
Date d'inscription : 29/11/2015

Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut


 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum